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HISTOIRE DE LA JKA

À l'origine, l'art martial Te («Main») s'est développé à Okinawa comme système d'autodéfense. 

En raison des contacts et des échanges fréquents d'Okinawa avec la Chine, il est certain que l'art martial d'Okinawa a été influencé par le kempo chinois à un moment donné au cours de son développement. Cependant, avec seulement une tradition orale et aucun enregistrement écrit officiel contemporain, il n'est pas certain exactement quand l'art appelé Kara-Te est apparu pour la première fois à Okinawa. 

On pense qu'elle s'est développée il y a environ 500 ans, lorsque le souverain dynastique King Shoha a unifié la région après des décennies de guerre et a publié un édit interdisant la possession d'armes sur l'île.

Selon les récits conventionnels, une loi similaire interdisant la possession ou l'utilisation d'armes a été réédictée et appliquée par le clan Satsuma, qui avait envahi Okinawa au début des années 1600 et l'avait soumise à la domination du shogunat japonais. On pense que, dans cet environnement, le karaté s'est développé comme une forme de combat à mains nues pour se protéger et protéger son pays, et il a été enseigné et pratiqué en secret.

Puis vint la naissance en 1868 du maître de karaté d'Okinawa Funakoshi Gichin. 

Il a consacré toute sa vie à promouvoir les valeurs de l'art et a introduit la voie du karaté-jutsu au Japon, où il s'est répandu à travers le pays. 

En 1949, ses partisans avaient créé une association pour la promotion du karaté; ils l'ont appelé Nihon Karate Kyokai, ou Japan Karate Association. 


C'était le début de la JKA…

LES PREMIERES ANNEES (1949-1957)

La JKA est donc fondée en mai 1949. En 1955, le premier honbu dōjō est construit à Yotsuya, à Tōkyō, et le premier président de la JKA se nomme Saigo Kichinosuke, membre de la chambre haute du Japon et petit-fils de Saigo Takamori, un des plus grands héros de l’ère Meiji.

En 1956, la JKA met en œuvre son fameux programme d’entraînement et de formation des instructeurs (kenshusei) au honbu dōjō et accueille son premier cercle de stagiaires. 

C’est le début du programme d’instruction le plus abouti jamais créé, un programme jamais égalé par aucune autre organisation. 

C’est grâce à lui que la JKA a bâti un groupe unique de professeurs de karate-dō mondialement reconnus, tous professionnels à plein temps et dont le nombre s’est toujours maintenu à environ une vingtaine d’ individus.

Le 10 avril 1957, la JKA devient une entité juridique légale quand le Ministère de l’Éducation du Japon (aujourd’hui le Ministère de l’Éducation, des Sciences, des Sports et de la Culture) la reconnaît officiellement comme une association de membres (Shadan Hōjin) pour la promotion et le développement du karate-dō. 

Deux semaines après l’octroi de ce statut officiel, le Maître Suprême Funakoshi Gichin décède à l’âge de 89 ans. Après presque une décennie d’avancées, c’est la fin d’une époque. Mais la réelle croissance du karate-dō est à venir.


DATES : 


CROISSANCE ET DEVELOPPEMENT (1957-1989)

La popularité du karate-dō ne cesse de croître. En octobre 1957, le 1er championnat de karate-dō JKA du Japon a lieu à Tōkyō. Lors de ce  tournoi, le premier dans l’histoire doté de règles de compétition et d’arbitrage mais exclusivement masculin, le nombre de catégories est limité à quatre, en kumite et en kata, selon que l’on s’y présente en individuel (division générale) ou en équipe (division préfectorale).

Dès que ce système de tournoi annuel apparaît, il faut peu de temps pour que le karate-dō JKA investisse les villes, les écoles et plus de 40 universités importantes au Japon. En 1958, le Maître Nakayama Masatoshi est nommé instructeur en chef. En 1961, Sa Majesté le Prince héritier du Japon (aujourd’hui Sa Majesté l’Empereur du Japon) assiste au 5th JKA All Japan Karate Championship. Le karate-dō JKA est alors pleinement reconnu.

Au fil des ans, le tournoi se développe pour inclure une catégorie universitaire (1969), une catégorie kata féminin (1974), une catégorie de jeunes dans la division générale (1975) et une catégorie kumite féminin (1985). De fait, le nombre de participants croît énormément.

Pendant cette période, la JKA développe considérablement son programme d’instruction et envoie (dès 1958) certains de ses instructeurs professionnels les plus accomplis à l’étranger, en Amérique, en Europe et au Moyen-Orient, pour enseigner et ouvrir leur propre dōjō. Le karate-dō JKA devient alors également très populaire à l’extérieur du Japon.

En 1975, avec la perspective de l’entrée du karate-dō aux Jeux Olympiques, le premier tournoi international JKA, la IAKF World Cup, est organisé aux États-Unis. Cependant, pour préserver la vraie technique et l’esprit du ippon-shobu, la JKA crée finalement un nouveau tournoi, la Shoto World Cup. En 1985, la première Shoto World Cup se déroule au Japon et témoigne indiscutablement de la dimension internationale du karate-dō.

Cette période connaît le développement spectaculaire de l’Art. À la suite de l’entraînement continu des professeurs, les techniques de karate-dō sont développées dans un système complet. Pour la première fois émerge la meilleure forme, claire, scientifique et pratique pour chaque position, posture et mouvement en kumite. Ainsi qu’une présentation claire de la façon correcte d’exécuter chaque position, coup de poing, coup de pied ou technique.

Dès l’apparition de ces techniques élaborées, beaucoup de professeurs partent à l’étranger et répandent l’art du karate-dō dans le monde. La JKA est la première organisation de karate-dō à se structurer en dehors du Japon et c’est la raison pour laquelle elle est si puissante à l’étranger.

En outre, la JKA est également la seule organisation de karate-dō à envoyer ses professeurs qualifiés enseigner à plein temps le karate-dō dans les universités. A titre de comparaison, d’autres universités n’ont simplement qu’un de leurs anciens étudiants qui peut dispenser quelques cours.

En 1986, Nakahara Nobuyuki, un homme d’affaires reconnu et ancien membre du dōjō de l’Université de Tōkyō, devient le huitième président de la JKA. Malheureusement, alors que le karate-dō de la JKA atteint son apogée, le Maître Nakayama décède en 1987. Il a 74 ans.


DATES :


CROISSANCE ET DEVELOPPEMENT (1989-1999)

En 1990, la JKA entre dans une période de crise lorsqu’un groupe minoritaire [NDT : groupe Asai] s’approprie le statut officiel de l’organisation. Celui-ci convoque une assemblée générale extraordinaire, sans toutefois énoncer l’ordre du jour ou en indiquer le but, ce qui est pourtant juridiquement obligatoire. 

A l’issue de cette réunion, ce groupe réussit à modifier le registre exécutif officiel. Ainsi s’ouvre une longue période de litiges.

En dépit de cette situation conflictuelle, la JKA continue à progresser. Une majorité écrasante de membres et d’instructeurs reste fidèle au groupe majoritaire [NDT : groupe Nakahara]. 

En 1991, le Maître Sugiura Motokuni devient instructeur en chef et initie, avec le président Nakahara, un salutaire retour au véritable esprit du karate-dō au moment où cela s’avère plus que nécessaire.

En 1994, la JKA publie le premier volume d’une série de cinq manuels officiels. Cette série devient rapidement la « Bible » du kata.

Puis vient le temps des décisions de la Cour. En 1995, comme les membres s’y attendaient depuis longtemps, la JKA [NDT : groupe Nakahara] gagne devant la Cour de justice locale de Tōkyō. 

En 1998, elle gagne de nouveau, cette fois devant la Haute Cour de justice de Tōkyō. 

Enfin, en juin 1999, la Cour suprême du Japon rejette l’appel du groupe ayant fait sécession et le dossier est définitivement clos. Conséquemment, le registre exécutif est rétabli dans son état premier.

Finalement, la JKA a non seulement su relever le défi qu’on lui imposait devant les tribunaux, mais ce conflit l’a rendue plus solide encore ; elle a gagné davantage de cohésion intérieure et une identité bien plus forte qu’auparavant.


DATES :


la reconnaissance officielle est restituée

LA JKA ENTRE DE PLEIN PIED DANS LE 21ème SIECLE (2000 à nos jours)

Avec une situation juridique rétablie selon les décisions de la Cour, la JKA bondit littéralement dans le 21ème siècle. Elle restructure son organisation interne et réorganise également sa base financière.

En décembre 2000, elle acquiert le terrain et où elle établit son nouveau siège social dans le centre de Tōkyō. 

C’est la première fois que la JKA devient propriétaire, à la fois du terrain et de l’immeuble qui abrite le honbu dōjō. 

Une grande cérémonie d’inauguration est organisée en mai 2001, à laquelle assistent de nombreux dignitaires et beaucoup de membres d’autres organisations de karate-dō.

Avec cette vigueur retrouvée, la JKA a repris la place qui était la sienne, en se définissant clairement comme « le gardien de la plus haute tradition du karate-dō« . 

En 2004, elle lance un nouveau site internet officiel, par lequel elle continue, comme toujours, de promouvoir le vrai karate-dō dans le monde.

En avril 2010, Ueki Masaaki Shihan est désigné par ses pairs nouvel instructeur en chef (Shuseki Shihan – 首席師範) de la JKA, en lieu et place de Maître Sugiura Motokoni, qui occupait ce poste depuis 1991.

Sur la base de sa contribution significative à la société par un certain nombre d’activités, le ministère japonais de l’Education a reconnu la JKA comme Shadan Hojin (association constituée en société) en 1957. 

Grâce à cette contribution continue et son engagement envers la société, la JKA a également été reconnue par le gouvernement du Japon comme Koeki Shadan Hojin (d’intérêt public) le 21 Mars 2012. 

A ce jour, la JKA est la seule association japonaise d’arts martiaux à avoir obtenu une telle reconnaissance par le gouvernement.


DATES :


OSS ! 押忍

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